S'abreuve

Némésis avait passé pas mal de temps à jouer et à explorer cette nouvelle terre qu'il trouvait fort accueillante. Mise à part sa encontre avec la drôle de louve brune qui lui avait sauvé la vie, qui lui avait donné à manger, mais qui avait dans le regard une flammèche de malveillance qui le faisait frissoner. Au début, il ne l'avait pas remarqué, mais maintenant, il avait l'impression que c'était la seule chose visible dans se regard quand il se le remémorait. Paranoïa de jeune louveteau ? Allez savoir.

Hormis cette étrange rencontre, tout avait été bien. Il se sentait quand même souvent seul, mais ça allait, il était certain qu'ils y auraient pleins de loups gentils avec lui, comme la louve blanche. Bref, après de longue journée d'exploration intense où il n'avait bu que la rosée du matin pour étancher sa soif, ce qui était loin d'être suffisant. Il était déshydraté au possible, et quand il aperçu devant lui, le grand lac. Il galopa jusqu'à ce dernier sans se soucier de ce qu'il y avait autour. Peu importe si il y avait un ours, il avait soif et c'était tout ce qui comptait ! Heureusement pour nem', il n'y avait pas d'ours, pas cette fois. Il but à grands coups de langues avides. Ah ! Ca fait tellement de bien par où ça passe !

Le louveteau, trop consentré sur son activité du moment, n'entendit pas lle bruit de pas qui se profilait non loin de là...

Non loin de là, parmis les roseaux qui encerclaient le lac, balançés d'un mouvement flux sous l'emprise du vent, une louve se reposait.

Voilà maintenant 5 jours qu'elle avait prit le temps de faire le tour de tout cette nouvelle contrée dans lesquelles elle avait décider de passer le restant de sa vie, du moins, elle esperait passer un grand moment de sa vie ici, afin d'assouvir sa soif de connaissance de ce monde à qui elle avait apprit à faire confiance au fil des jours qui passaient de plus en plus lentement à force de se retrouver seule, malgré le fait qu'elle avait déjà fait la connaissance d'un loup qui avait réussit à se tailler une place dans son coeur.

Pourquoi ne pourrait-je pas faire une nouvelle amitié envers tout le people qui vivait dans cette contrée sans jamais la croiser ?

Levant paisiblement sa tête blanche du bosquet dans lequel elle s'était fourrée, la femelle vit non loin de là, une autre silhouette brune qui lui était inconnue.

Épiant durant le reste du temps durant lesquels elle était encore à couvert, la femelle prit son temps afin de voir de quel souche de caractère ce nouvel individu était fait.

Ses longs poils tanguaient lorsque le vent vint caresser l'oreille de la femelle, prenant un plaisir certain à cette caresse, elle ferma les yeux, comme si elle voulait savourer chacun des baisers de cette bise...

Némésis mit un certain temps pour entendre que quelque chose s'approchait. Il ne se retourna pas à proprement parler. Mais leva le museau comme si il profitait de la brise, et lança un regard furtif en direction du bruit. Il répéra une louve blanche. Celle de l'autre fois ? Non, celle-ci ne lui ressemblait pas le moins du monde, hormis la couleur de la fourrure. Elle avait l'air plus adulte, elle n'avait pas cette lueur naïve dans le regard qui caractérisait tous les jeunes loups sans grande expérience. Il rabaissa la museau et renifla le sol, comme si il cherchait un insecte pour jouer. En réalité, il continua à réfléchir. Cette louve semblait quand même bizarre. Elle avait une drôle de démarche. Une démarche qui n'était ni oisive, ni alourdie par un passé qui pèse lourd. Soit elle cachait bien les traces que son passé aurait du laissé sur elle. Soit c'était une simple louve adulte qui n'avait vécu ni plus ni moins que ce qu'une louve adulte n'a dut vivre.

Que penser de tout cela ? La laisser approcher ? Ou pas ? Jusqu'à maintenant, il n'avait pas eu de problèmes avec les loups de la région, mais il n'en avait rencontré que deux, ce n'était pas très significatif. Il préféra opter pour la témérité, son petit chemin préféré. Il fit volte-face, echiné hérisse, la queue haute, le regard flamboyant d'une lueur belliqueuse. Il ne montra pas les crocs, il ne voulait pas se battre, il voyait bien qu'il avait aucune chance devant la puissant musculature de l'inconnue. Mais il voulait la mettre en garde. il l'avait vue, et si elle lui fiasait du mal, il se défendrait tant bien que mal. Le message était clair et il espérait que cela la dissuaderait de s'approcher si ses intentions étaient peu louables, bien qu'il ne se fasse pas d'illusions. Un louveteau, c'est si peu impressionant, peu importe la posture.